
(Asia Pacific Report, Rahul Bhattarai – 9 août 2018)
Un programme culturel et éducatif parrainé par le gouvernement chinois offre des cours de mandarin dans le monde entier. Cependant, un nouveau film remet en question la face sombre des Instituts Confucius, rapporte Rahul Bhattarai dans Asia Pacific Journalism.
Bande-annonce du documentaire de 52 minutes « Au nom de Confucius ».
La réalisatrice canadienne d’origine chinoise Doris Liu s’est vu refuser son visa pour la Chine sans pour autant avoir été directement menacée ni interférée par le gouvernement de Pékin au sujet de son documentaire controversé Au nom de Confucius projeté à Auckland courant juillet 2018.
Son visa pour la Chine lui a été refusé en raison de son travail d’enquête, a-t-elle déclaré à Asia Pacific Report.
Son film documentaire critique la politique et l’ingérence de la Chine à travers son programme de plusieurs milliards de dollars que représentent les Instituts Confucius. Soutenus par le gouvernement chinois, ils sont présents dans 1600 universités et écoles à travers le monde.
EN SAVOIR DAVANTAGE : Au nom de Confucius
Trois universités néo-zélandaisesont des liens avec les IC – l’Université d’Auckland (UOA), l’Université de Canterbury et l’Université Victoria de Wellington.
L’Université technologique d’Auckland (qui n’a aucun lien avec l’Institut) et l’Université Victoria ont accueilli favorablement la projection du documentaire.
Par contre, l’Université d’Auckland a annulé sa projection publique le jour de l’évènement, quelques heures seulement avant le début de la projection du documentaire.
« On m’avait déjà refusé un visa chinois pour entrer en Chine à cause de mon métier de journaliste avant de faire ce film », a déclaré la cinéaste Doris Liu.
Enregistrée, menacée
Elle a cependant ajouté qu’au cours de ses entrevues dans l’un des instituts canadiens, la directrice de l’IC l’avait enregistrée en vidéo et l’avait menacée de faire remonter la situation jusqu’à Pékin.
« La directrice a utilisé son smartphone pour me filmer en train de mener une entrevue avec les représentants de la commission scolaire », explique-t-elle.
« Elle m’a dit qu’elle rendrait compte au Hanban de Pékin de ma présence dans les médias. » (Hanban est une abréviation pour désigner le Bureau national pour l’enseignement du chinois langue étrangère, le siège des Instituts Confucius)
Doris Liu a ajouté que « l’entretien ne s’est pas bien terminé car les représentants de l’école ont interrompu la rencontre et sont tous partis. »
« Après cela, je n’ai pu avoir accès à aucun Institut Confucius, à l’exception de quelques entrevues téléphoniques. »
« J’imagine que le Hanban a fait passer la consigne à tous les directeurs chinois des IC du Canada de ne pas donner suite à mes demandes d’interviews. »
…….
Pour lire l’intégralité (en anglais) de l’article d’Asia Pacific Report veuillez cliquer ici.